En quoi les différentes générations vont-elles remodeler le marché du travail ? C’est à cette question que le cabinet de recrutement JOB2VENTE a voulu répondre avec son enquête sur les générations BB (les baby-boomers nés entre 1946 et 1964), la génération X (1965-1979), la génération Y (1980-1994) et la génération Z (les jeunes mutants nés après 1995). Des générations qui ont un rapport différent au travail. Voici leurs particularités et leurs façons de pensée.

 

 

Les baby-boomers, des leaders-nés ?

Entre ces quatre générations qui doivent travailler ensemble, il y a parfois un demi-siècle d’écart. Avec l’allongement des carrières, la dimension intergénérationnelle du management est déjà un sujet capital pour les entreprises qui doivent jongler avec des attentes et des compétences parfois contradictoires. Ainsi les boomers semblent être des leaders-nés. Ou alors c’est juste l’expérience et la séniorité qui contribuent à renforcer leur capacité à diriger des équipes ? Les BB auraient aussi des dispositions naturelles pour « décider », « motiver » et « influencer ».

Les Y ont une préférence pour l’abstraction

A l’opposé de ces compétences opérationnelles, la génération Y « a une préférence beaucoup plus marquée pour la pensée conceptuelle » et semble moins tournée vers la stratégie que les Boomers. Mais les Y apportent par leur vision « des idées à partir desquelles les équipes techniques et opérationnelles peuvent agir ». Le jeune Y serait-il une sorte de gourou qui permet à ses aînés de garder prise avec son époque ?

Ils sont aussi très travailleurs et ambitieux, ce qui vient un peu combattre les clichés classiques sur cette génération finalement très tournée vers les autres sur un mode de travail coopératif. D’après cette enquête, « ils deviendront des leaders plus enclins à inspirer qu’à imposer ».

Quelle place pour la génération X ?

Entre ces deux générations très différentes, les X ont toujours du mal à se frayer un passage. Ils sont plus orientés vers les autres que les boomers mais restent aussi beaucoup plus traditionnels que les Y dans leurs méthodes de management. Et si leur côté diplomate était leur meilleur atout ? Coincés entre les BB et les Y, ils ont dû apprendre à convaincre leur manager baby-boomer de manière directive, tout en jouant sur l’empathie pour manager leurs équipes issues de la jeune génération. Des qualités antinomiques plutôt précieuses pour l’entreprise qui est elle aussi aux prises avec de multiples générations.

Ces styles de leadership et de management très différents selon les générations vont sans doute remodeler le mode du travail de demain. L’entreprise devra faire le tri et garder le meilleur de chaque génération, sans oublier l’apport de la Z qui commence à arriver sur le marché du travail. Un gros chantier à mettre en place se profile pour les organisations : la coopération intergénérationnelle.